18 mars 2014. Les mois ont passé, les évènements se sont plus qu'enchaînés.

Papa parti, papa revenu, mais les tensions perdurent.

Et Erasmus. Oh, Erasmus. C'est ENFIN arrivé. Tout ce que Claire attendait. Parfait jusqu'en février.

Première constatation : les sites de rencontres à l'international permettent au moins une chose : enfin LE faire. Sans que personne ne soit nécessairement au courant que c'était la première.

Deuxième constatation : ne jamais, jamais tomber amoureuse de Celui qui ne restera qu'un seul semestre. Depuis un mois et demi, Claire se sent vide. Un peu comme si elle souffrait de la dépression post-erasmus, mais en étant toujours en Erasmus. Elle n'a envie de rien. Chaque fois qu'elle sort, elle pense "C'était quand même mieux quand Il était là. Si Il était là, on aurait pu faire ça, et ça, et ça, nous deux, rien qu'à deux." Après une certaine heure, impossible de ne pas y penser. Impossible de réussir à s'amuser. Une coquille vide, je vous dit. On attend ce moment pendant 21 ans, et on ne peut en profiter que pendant 4 mois. Parlons-en, de ce profit. Claire a la désagréable impression de ne pas avoir suffisamment profité de ces 4 mois.

Claire a peur. Du présent, du futur, de ce qui pourrait se passer, de ce qui ne va pas arriver.

Et Après. Après, ça va être comment? Toujours pareil, toujours devoir se quitter sans vraiment savoir pour combien de temps.

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Article n°16.

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